Pensées Gothique Le mal est notre ennemi mais ne serait il pas pire s'il fut notre ami...Ldv |
| | littérature | |
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Auteur | Message |
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keridwen Admin
Nombre de messages : 156 Age : 53 Date d'inscription : 30/01/2007
| Sujet: littérature Mar 30 Jan - 13:30 | |
| je ne peux comencer se forum sans parler de la plume de beaudelaire...
un petit site pas mal qui demontre son grand talent:
http://www.poetes.com/baud/index.php | |
| | | kyll
Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 31/01/2007
| Sujet: Re: littérature Mer 31 Jan - 14:32 | |
| bien ce site Astréa .
pour accompagner Mr Baudelaire ,je ne peux que rajouter une oeuvre de son fidèle ami Mr Allan Edgar Poe
Le Corbeau
Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais, faible et fatigué, sur maint précieux et curieux volume d'une doctrine oubliée, pendant que je donnais de la tête, presque assoupi, soudain il se fit un tapotement, comme de quelqu'un frappant doucement, frappant à la porte de ma chambre. «C'est quelque visiteur, - murmurai-je, - qui frappe à la porte de ma chambre; ce n'est que cela et rien de plus.»
Ah! distinctement je me souviens que c'était dans le glacial décembre, et chaque tison brodait à son tour le plancher du reflet de son agonie. Ardemment je désirais le matin; en vain m'étais-je efforcé de tirer de mes livres un sursis à ma tristesse, ma tristesse pour ma Lénore perdue, pour la précieuse et rayonnante fille que les anges nomment Lénore, - et qu'ici on ne nommera jamais plus.
Et le soyeux, triste et vague bruissement des rideaux pourprés me pénétrait, me remplissait de terreurs fantastiques, inconnues pour moi jusqu'à ce jour; si bien qu'enfin pour apaiser le battement de mon coeur, je me dressai, répétant: «C'est quelque visiteur attardé sollicitant l'entrée à la porte de ma chambre; - c'est cela même, et rien de plus.»
Mon âme en ce moment se sentit plus forte. N'hésitant donc pas plus longtemps: «Monsieur, dis-je, ou madame, en vérité, j'implore votre pardon; mais le fait est que je sommeillais et vous êtes venu frapper si doucement, si faiblement vous êtes venu frapper à la porte de ma chambre, qu'à peine étais-je certain de vous avoir entendu.» Et alors j'ouvris la porte toute grande; - les ténèbres, et rien de plus.
Scrutant profondément ces ténèbres, je me tins longtemps plein d'étonnement, de crainte, de doute, rêvant des rêves qu'aucun mortel n'a jamais osé rêver; mais le silence ne fut pas troublé, et l'immobilité ne donna aucun signe, et le seul mot proféré fut un nom chuchoté: «Lénore!» - C'était moi qui le chuchotais, et un écho à son tour murmura ce mot: «Lénore!» Purement cela, et rien de plus.
Rentrant dans ma chambre, et sentant en moi toute mon âme incendiée, j'entendis bientôt un coup un peu plus fort que le premier. «Sûrement, - dis-je, - sûrement, il y a quelque chose aux jalousies de ma fenêtre; voyons donc ce que c'est, et explorons ce mystère. Laissons mon coeur se calmer un instant, et explorons ce mystère; - c'est le vent, et rien de plus.»
Je poussai alors le volet, et, avec un tumultueux battement d'ailes, entra un majestueux corbeau digne des anciens jours. Il ne fit pas la moindre révérence, il ne s'arrêta pas, il n'hésita pas une minute; mais avec la mine d'un lord ou d'une lady, il se percha au-dessus de la porte de ma chambre; il se percha sur un buste de Pallas juste au-dessus de la porte de ma chambre; - il se percha, s'installa, et rien de plus.
Alors, cet oiseau d'ébène, par la gravité de son maintien et la sévérité de sa physionomie, induisant ma triste imagination à sourire: «Bien que ta tête, - lui dis-je, - soit sans huppe et sans cimier, tu n'es certes pas un poltron, lugubre et ancien corbeau, voyageur parti des rivages de la nuit. Dis-moi quel est ton nom seigneurial aux rivages de la nuit plutonienne!» Le corbeau dit: «Jamais plus!»
Je fus émerveillé que ce disgracieux volatile entendît si facilement la parole, bien que sa réponse n'eût pas une bien grand sens et ne me fût pas d'un grand secours; car nous devons convenir que jamais il ne fut donné à un homme vivant de voir un oiseau au-dessus de la porte de sa chambre, un oiseau ou une bête sur un buste sculpté au-dessus de la porte de sa chambre, se nommant d'un nom tel que - Jamais plus!
Mais le corbeau, perché solitaitrement sur le buste placide, ne proféra que ce mot unique, comme si dans ce mot unique il répandait toute son âme. Il ne prononça rien de plus; il ne remua pas une plume, - jusqu'à ce que je me prisse à murmurer faiblement: «D'autres amis se sont déjà envolés loin de moi; vers le matin, lui aussi, il me quittera comme mes anciennes espérances déjà envolées.» L'oiseau dit alors: «Jamais plus!»
Tressaillant au bruit de cette réponse jetée avec tant d'à-propos: Sans doute, - dis-je, - ce qu'il prononce est tout son bagage de savoir, qu'il a pris chez quelque maître infortuné que le Malheur impitoyable a poursuivi ardemment, sans répit, jusqu'à ce que ses chansons n'eussent plus qu'un seul refrain, jusqu'à ce que le De profundis de son Espérance eût pris ce mélancolique refrain: «Jamais - jamais plus!»
Mais le corbeau induisant encore toute ma triste âme à sourire, je roulai tout de suite un siège à coussins en face de l'oiseau et du buste et de la porte; alors, m'enfonçant dans le velours, je m'appliquai à enchaîner les idées aux idées, cherchant ce que cet augural oiseau des anciens jours, ce que ce triste, disgracieux, sinistre, maigre et augural oiseau des anciens jours voulait faire entendre en croassant son - Jamais plus!
Je me tenais ainsi, rêvant, conjecturant, mais n'adressant plus une syllabe à l'oiseau, dont les yeux ardents me brûlaient maintenant jusqu'au fond du coeur: je cherchai à deviner cela, et plus encore, ma tête reposant à l'aise sur le velours du coussin que caressait la lumière de la lampe, ce velours violet caressé par la lumière de la lampe que sa tête, à Elle, ne pressera plus, - ah! jamais plus!
Alors, il me sembla que l'air s'épaississait, parfumé par un encensoir invisible que balançaient les séraphins dont les pas frôlaient le tapis de ma chambre. «Infortuné! - m'écriai-je, - ton Dieu t'a donné par ses anges, il t'a envoyé du répit, du répit et du népenthès dans tes ressouvenirs de Lénore! Bois, oh! bois ce bon népenthès, et oublie cette Lénore perdue!» Le corbeau dit: «Jamais plus!»
«Prophète! - dis-je, - être de malheur! oiseau ou démon! mais toujours prophète! que tu sois un envoyé du Tentateur, ou que la tempête t'ait simplement échoué, naufragé, mais encore intrépide, sur cette terre déserte, ensorcelée, dans ce logis par l'Horreur hanté, - dis-moi sincèrement, je t'en supplie, existe-t-il, existe-t-il ici un baume de Judée? Dis, dis, je t'en supplie!» Le corbeau dit: «Jamais plus!»
«Prophète! - dis-je, - être de malheur! oiseau ou démon! toujours prophète! par ce ciel tendu sur nos têtes, par ce Dieu que tous deux nous adorons, dis à cette âme chargée de douleur si, dans le Paradis lointain, elle pourra embrasser une fille sainte que les anges nomment Lénore, enbrasser une précieuse et rayonnante fille que les anges nomment Lénore.» Le corbeau dit: «Jamais plus!»
«Que cette parole soit le signal de notre séparation, oiseau ou démon! - hurlai-je en me redressan. - Rentre dans la tempête, retourne au rivage de la nuit plutonienne; ne laisse pas ici une seule plume noire comme souvenir du mensonge que ton âme a proféré; laisse ma solitude inviolée; quitte ce buste au-dessus de maporte; arrache ton bec de mon coeur et précipite ton spectre loin de ma porte!» Le corbeau dit: «Jamais plus!»
Et le corbeau, immuable, est toujours installé sur le buste pâle de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre; et ses yeux ont toute la semblance des yeux d'un démon qui rêve; et la lumière de la lampe, en ruisselant sur lui, projette son ombre sur le plancher; et mon âme, hors du cercle de cette ombre qui gît flottante sur le plancher, ne pourra plus s'élever, - jamais plus!
traduit par: Charles Baudelaire | |
| | | keridwen Admin
Nombre de messages : 156 Age : 53 Date d'inscription : 30/01/2007
| Sujet: Re: littérature Jeu 1 Fév - 13:49 | |
| beaudelaire il avait l'art de faire vivre ou mourir les mots.. | |
| | | keridwen Admin
Nombre de messages : 156 Age : 53 Date d'inscription : 30/01/2007
| Sujet: Re: littérature Jeu 8 Fév - 12:34 | |
| l'asile d'aliénés est l'endroit où fleurit le plus d'optimisme. Havelock-Ellis, Henry... et je trouves ça tellement vrai | |
| | | abigail
Nombre de messages : 58 Age : 50 Localisation : sous vos pas... Date d'inscription : 31/01/2007
| Sujet: Re: littérature Ven 9 Fév - 6:29 | |
| je n'avais pas eu le temps de lire ce texte! il est superbe! | |
| | | EvanéscenteLune
Nombre de messages : 155 Date d'inscription : 01/02/2007
| Sujet: Re: littérature Ven 9 Fév - 10:52 | |
| Il y a un site très bien pour les citations : Evene | |
| | | keridwen Admin
Nombre de messages : 156 Age : 53 Date d'inscription : 30/01/2007
| Sujet: Re: littérature Lun 12 Fév - 11:58 | |
| oui je connais le site , il est tres complet et l'on y trouves vraiment ce que l'on recherche..
+++++
Celui qui s'oriente sur l'étoile ne se retourne pas leonard de vinci | |
| | | abigail
Nombre de messages : 58 Age : 50 Localisation : sous vos pas... Date d'inscription : 31/01/2007
| Sujet: Re: littérature Lun 12 Fév - 14:01 | |
| très complet, oui, je viens d'y passer du temps! merci pour le tuyau! | |
| | | keridwen Admin
Nombre de messages : 156 Age : 53 Date d'inscription : 30/01/2007
| Sujet: Re: littérature Mer 21 Fév - 10:08 | |
| " Je suis la mort qui longe les couloirs de la maison sur la pointe des pieds. Tu me parles du Don ténébreux; je le mets à profit. Je suis la mort qui vient, vêtue de soie et de dentelles, moucher les chandelles. Je suis le ver au cœur de la rose. "
-Anne Rice- | |
| | | abigail
Nombre de messages : 58 Age : 50 Localisation : sous vos pas... Date d'inscription : 31/01/2007
| Sujet: Re: littérature Jeu 22 Fév - 2:26 | |
| magnifique citation! je la note!!!
Anne Rice nous offre des livres mythiques! cette femme m'impressionne beaucoup. autant de talent! | |
| | | keridwen Admin
Nombre de messages : 156 Age : 53 Date d'inscription : 30/01/2007
| Sujet: Re: littérature Jeu 22 Fév - 6:12 | |
| j'aime la vision quelle a eu des vampires,
des etres civilisés et bien elevés dont l'intention et bien macabre mais le charisme et incroyable..
c'est vraiment de cette façon la que je perçois le plus les vampires. | |
| | | EvanéscenteLune
Nombre de messages : 155 Date d'inscription : 01/02/2007
| Sujet: Re: littérature Jeu 22 Fév - 12:04 | |
| N'oublions pas les vampires satanique des cimmetières, avant la venue de Lestat. Ainsi que les vampires modernes et completement dépravé de la reine des damnés. mais, il sagit la de suivre les chemins d'immortel rare et surpuissant. Anne Rice est le pilone de l'équilibre des vampires Connaisez vous Hamilton? il fait les anita blacke Personnelement je ne trouve pas que c'est une grande oeuvre, mais ça peut etre amusant. Rien ne vaut Lautréamont!!! | |
| | | keridwen Admin
Nombre de messages : 156 Age : 53 Date d'inscription : 30/01/2007
| Sujet: Re: littérature Ven 23 Fév - 7:03 | |
| anita blacke, est une tueuse de vampire? | |
| | | EvanéscenteLune
Nombre de messages : 155 Date d'inscription : 01/02/2007
| Sujet: Re: littérature Sam 24 Fév - 12:52 | |
| Oui, une chrétienne, anthropologue, nécromancienne, tueuse de vampire, elle fait 1m54 et fait du karaté je crois! Elle doit faire peur | |
| | | keridwen Admin
Nombre de messages : 156 Age : 53 Date d'inscription : 30/01/2007
| Sujet: Re: littérature Dim 25 Fév - 11:50 | |
| sacré bout de nana !
ça me rappelle BUFFY la tueuse de vampire (la serie) | |
| | | princess
Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 28/02/2007
| Sujet: Re: littérature Mer 28 Fév - 18:51 | |
| concernant le talentueux baudelaire,je voulais juste dire que j'aime beaucoup "les fleurs du mal" et que mon poeme favoris est celui de la charogne!voilà c tout! | |
| | | EvanéscenteLune
Nombre de messages : 155 Date d'inscription : 01/02/2007
| Sujet: Re: littérature Jeu 1 Mar - 15:02 | |
| La Mort des Amants est superbe | |
| | | keridwen Admin
Nombre de messages : 156 Age : 53 Date d'inscription : 30/01/2007
| Sujet: Re: littérature Ven 2 Mar - 11:13 | |
| je suis bien de votre avis c'est un poete unique en son genre! | |
| | | EvanéscenteLune
Nombre de messages : 155 Date d'inscription : 01/02/2007
| Sujet: Re: littérature Sam 3 Mar - 8:27 | |
| Lautréamond est aussi tres tres doué!! Mais, naturellement on ne compare pas l'incomparable! | |
| | | EvanéscenteLune
Nombre de messages : 155 Date d'inscription : 01/02/2007
| Sujet: Re: littérature Sam 3 Mar - 8:27 | |
| LautréamonT désolé pour la faute, j'espere au'il me pardonnera! | |
| | | EvanéscenteLune
Nombre de messages : 155 Date d'inscription : 01/02/2007
| Sujet: Re: littérature Sam 3 Mar - 22:10 | |
| http://poesie.webnet.fr/vospoemes/1748/liste.html
Ce sont les poemes de mon frere | |
| | | keridwen Admin
Nombre de messages : 156 Age : 53 Date d'inscription : 30/01/2007
| Sujet: Re: littérature Dim 4 Mar - 9:42 | |
| ils sont superbe!!!! j'aime bcp La larme de l'attente... c'est un poète ton frere | |
| | | EvanéscenteLune
Nombre de messages : 155 Date d'inscription : 01/02/2007
| Sujet: Re: littérature Dim 4 Mar - 11:47 | |
| Non le probleme, (c'est lui meme qui le dit) c'est que c'est un mécanicien, il sait ce débrouiller avec les mots mais il n'a pas la sensibilitée qui va avec, ca c'est noi qui l'est eu! | |
| | | mizan
Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 06/03/2007
| Sujet: Re: littérature Mar 6 Mar - 11:46 | |
| Baudelaire est mon ideal poétique. Rares sont les poètes "classiques", j'entends par là connus et reconnus, qui ont touché au coté obscur des choses.
Ayant lu ces auteurs je cherche sur le net des poètes amateurs qui explorent le même genre d'atmosphères "gothiques". J'espère en trouver sur ce genre de forum.
au passage les textes du frère d'EvanescenteLune sont très bien écrits. Bien que pas assez sombres pour moi, ils ne manquent pas de sensibilité comme le prétend leur auteur. Il a une âme sous la technique.
Dernière édition par le Mer 7 Mar - 16:17, édité 1 fois | |
| | | keridwen Admin
Nombre de messages : 156 Age : 53 Date d'inscription : 30/01/2007
| Sujet: Re: littérature Mar 6 Mar - 12:42 | |
| comme tu dis mizan la sensibilité est chose primaire pour laisser couler ces mots qui viennent du fond de soi.
beaudelaire etait un genis des mots comme j'aime le dire, il a su metre des mots et des phrases sur des sensations obscur et des ambiances sombre, j'aime beaucoup cela. | |
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| Sujet: Re: littérature | |
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